L’installation d’une micro-station d’épuration représente une solution moderne et autonome pour traiter les eaux usées domestiques. Cette alternative à l’assainissement collectif nécessite une méthodologie rigoureuse en sept phases distinctes. Un projet bien planifié garantit non seulement la conformité aux normes en vigueur, mais aussi la durabilité et l’efficacité du système sur le long terme.
Étude préalable et choix du système adapté
Avant de commencer tout travail d’installation, une phase d’analyse approfondie s’avère indispensable. Cette première étape vise à déterminer la solution d’assainissement non collectif la plus appropriée selon la configuration du terrain et les besoins spécifiques du foyer. Une vision globale du projet permet d’anticiper les contraintes techniques et réglementaires.
Analyse du terrain et des contraintes environnementales
L’examen du sol constitue le point de départ incontournable de tout projet d’assainissement individuel. Un bureau d’études spécialisé doit réaliser cette analyse pour évaluer la perméabilité, la composition du sol et la présence éventuelle de nappe phréatique. Plusieurs distances réglementaires doivent être respectées : 35 mètres d’un puits, 5 mètres de l’habitation, 3 mètres des limites de propriété et 4 mètres minimum des arbres à racines profondes. L’installation d’une micro station par Centrale Micro Station peut nécessiter l’élaboration d’un plan de masse détaillé, similaire à celui réalisé par les bureaux d’études dans divers départements.
Sélection du modèle selon les besoins du foyer
Le dimensionnement adéquat de la micro-station repose principalement sur le nombre d’occupants du logement. Cette capacité s’exprime en Équivalent Habitant (EH), un indicateur qui correspond généralement au nombre de pièces principales de l’habitation. Les fabricants proposent différents modèles allant de 1 à 20 EH pour les installations résidentielles standard. Par exemple, la gamme Tricel NOVO offre plusieurs capacités : FR6 (1-6 EH), FR9 (7-9 EH) jusqu’au FR20 (18-20 EH). La surface disponible et la configuration du terrain influencent aussi le choix final. Une micro-station standard requiert environ 5m² au sol, un atout non négligeable pour les parcelles limitées.
Obtention des autorisations administratives

L’installation d’une micro-station d’épuration nécessite l’obtention d’autorisations préalables. Avant tout travaux, il faut contacter le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) pour valider votre projet d’assainissement. Cette étape administrative est obligatoire et constitue un préalable indispensable à toute installation.
Dossier à préparer pour le SPANC
Pour obtenir l’autorisation du SPANC, vous devez constituer un dossier complet. Ce dossier doit inclure un plan de masse détaillant l’implantation prévue de votre micro-station, en respectant les distances réglementaires : 35 mètres d’un puits ou d’une source d’eau, 5 mètres de l’habitation, 3 mètres des limites de propriété, et au moins 4 mètres des arbres à racines profondes. Une étude de sol réalisée par un bureau d’études spécialisé est généralement requise. Cette étude analyse la nature du terrain et détermine la solution d’assainissement adaptée à votre parcelle. Le dossier doit également préciser le type de micro-station choisi (marque, modèle, capacité en équivalent habitant), le mode d’évacuation des eaux traitées, et un descriptif du projet incluant les plans techniques.
Délais et procédures à respecter
Une fois le dossier déposé auprès du SPANC, un délai d’instruction variant généralement de 1 à 3 mois est à prévoir. Le SPANC examine la conformité de votre projet selon les normes en vigueur et la réglementation locale. Après validation du dossier, une autorisation écrite vous sera délivrée. Cette autorisation reste valable pour une durée limitée, généralement 1 à 3 ans selon les collectivités. Si votre projet n’est pas réalisé dans ce délai, vous devrez renouveler votre demande. Après l’installation, mais avant le remblayage final, le SPANC effectuera une visite de contrôle pour vérifier la conformité des travaux réalisés. Cette inspection est obligatoire et doit être planifiée à l’avance. Un rapport de conformité sera établi suite à cette visite. Ce document est fondamental, car il atteste de la légalité de votre installation et pourra être exigé en cas de vente de votre propriété.
Préparation du terrain et terrassement
La réussite de l’installation d’une micro-station d’épuration commence par une préparation minutieuse du terrain. Cette phase initiale représente la fondation de tout le système d’assainissement non collectif. Un terrassement bien réalisé garantit la stabilité, la durabilité et le bon fonctionnement de votre micro-station. Avant de commencer les travaux, il est nécessaire d’obtenir l’autorisation du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) et de respecter les distances réglementaires : 35 mètres d’un puits, 5 mètres de l’habitation, 3 mètres des limites de propriété et 4 mètres des arbres à racines profondes.
Dimensions de la fouille à prévoir
Le dimensionnement correct de la fouille constitue une étape déterminante pour l’installation de votre micro-station d’épuration. La taille de l’excavation dépend du modèle choisi, qui lui-même est sélectionné selon le nombre d’équivalents habitants (EH) à desservir. Pour les modèles standards, la capacité varie de 1 à 20 EH. Par exemple, une Tricel FR6 (1-6 EH) nécessite un volume de 3000 à 4000 litres, tandis qu’une Tricel FR20 (18-20 EH) requiert 10000 litres. La fouille doit être suffisamment spacieuse pour accueillir la cuve avec un espace de 20 à 30 cm autour, facilitant ainsi l’installation et le remblayage. La profondeur doit tenir compte de la hauteur de la cuve, du lit de pose (20 cm de sable compacté) et de la couverture finale. Une mini-pelle de 3 tonnes est généralement utilisée pour ce type de travaux. Les canalisations d’arrivée doivent présenter une pente minimale de 2% pour les eaux usées brutes et 0,5% pour les eaux traitées.
Stabilisation du sol et drainage
La stabilisation du sol est fondamentale pour éviter tout affaissement futur de la micro-station d’épuration. En terrain sec, un lit de sable compacté de 20 centimètres d’épaisseur suffit comme base. En revanche, en terrain humide ou instable, le sable doit être stabilisé avec du ciment pour former une assise solide. Le remblayage dans un terrain sec se réalise par couches successives : 10-20 cm de sable humidifié, 20 cm de sable stabilisé, 40 cm de béton maigre, 120 cm de sable, et finalement 15 cm de terre végétale en surface. Pour les terrains présentant des nappes phréatiques ou sujets aux inondations, des mesures supplémentaires comme l’ancrage de la cuve ou la mise en place d’un système de drainage périphérique peuvent s’avérer nécessaires. Il est recommandé d’utiliser des tubes PVC de qualité CR8 pour les tranchées d’arrivée, assurant ainsi la résistance et la durabilité des canalisations. Un système de drainage adéquat autour de l’installation garantit l’évacuation des eaux pluviales et prévient la saturation du sol environnant.
Livraison et mise en place de la cuve
La livraison et la mise en place de la cuve représentent une étape déterminante dans l’installation d’une micro-station d’épuration. Cette phase nécessite une préparation rigoureuse et des équipements adaptés pour manipuler la cuve en toute sécurité. Le positionnement précis de la cuve, selon les normes et distances réglementaires, garantit le bon fonctionnement futur du système d’assainissement non collectif.
Matériel nécessaire pour la manutention
Pour manipuler correctement la cuve d’une micro-station d’épuration, plusieurs équipements sont indispensables. Une mini-pelle de 3 tonnes constitue l’outil principal pour réaliser la fouille et positionner la cuve. Dans certains cas, l’utilisation d’un chariot télescopique de 1,5 tonne peut s’avérer utile pour des manipulations plus précises. Des sangles homologuées pour le levage sont également requises pour soulever la cuve sans risque d’endommagement. Il faut prévoir des tubes PVC de qualité CR8 pour les raccordements et un niveau à bulle pour vérifier l’horizontalité de l’installation. Des outils de terrassement classiques (pelles, râteaux, etc.) complètent l’équipement nécessaire pour préparer le lit de pose et finaliser l’installation.
Techniques de positionnement et calage
Le positionnement de la cuve doit respecter scrupuleusement les distances réglementaires : 5 mètres minimum de l’habitation, 3 mètres des limites de propriété, 35 mètres d’un puits ou forage, et au moins 4 mètres des arbres à racines profondes. Avant la pose, un lit de sable de 20 cm d’épaisseur doit être préparé et parfaitement nivelé. En terrain sec, ce lit sera simplement compacté, tandis qu’en terrain humide, le sable devra être stabilisé. Lors de la descente de la cuve dans la fouille, il faut utiliser les points d’ancrage prévus par le fabricant et maintenir la cuve parfaitement horizontale. Une fois positionnée, la cuve doit être calée avec du sable sur les côtés, en veillant à ne pas créer de vide qui pourrait compromettre la stabilité. La pente des canalisations d’arrivée des eaux usées doit être de 2% minimum, tandis que celle des eaux traitées peut se limiter à 0,5%. Pour garantir l’alignement parfait des raccordements, il est recommandé d’utiliser un niveau laser et de vérifier régulièrement l’horizontalité de la cuve pendant le processus de calage.
Raccordements hydrauliques et électriques
Le raccordement des systèmes hydrauliques et électriques représente une phase déterminante dans l’installation d’une micro-station d’épuration. Cette étape garantit le bon fonctionnement du dispositif d’assainissement non collectif et sa conformité aux normes en vigueur. Un travail minutieux lors de cette phase évite des dysfonctionnements futurs et prolonge la durée de vie de votre installation.
Connexion des canalisations d’entrée et de sortie
Pour réaliser correctement les raccordements hydrauliques, commencez par installer des canalisations en PVC de qualité CR8 pour les tranchées d’arrivée des eaux usées. La pente doit être précisément calculée: 2% minimum pour les eaux usées brutes en entrée et 0,5% pour les eaux traitées en sortie. Ces inclinaisons favorisent l’écoulement naturel sans stagnation. Veillez à utiliser des tubes de diamètre 100mm (D100) pour la connexion entre l’habitation et la micro-station. Si la distance entre la maison et l’installation dépasse 10 mètres, l’ajout d’un bac à graisses devient recommandé. N’oubliez pas d’intégrer une ventilation adaptée pour éviter les mauvaises odeurs et assurer le bon fonctionnement biologique du système. Pour l’évacuation des eaux traitées, trois options s’offrent à vous selon la nature de votre terrain: les tranchées drainantes, un système préfabriqué d’infiltration, ou un rejet vers un fossé (sous réserve d’autorisation).
Installation du tableau électrique et des alarmes
L’alimentation électrique de la micro-station nécessite une attention particulière pour garantir la sécurité et l’autonomie du système. Prévoyez une gaine de protection de diamètre 40mm (D40) pour le passage des câbles électriques. Pour les installations standard, utilisez un câble 3 x 1,5mm² si la distance est inférieure à 15 mètres. Au-delà, optez pour du 4 x 2,5mm². La protection électrique doit inclure un disjoncteur dédié de 6 ampères dans votre tableau principal. Le raccordement électrique doit absolument être réalisé par un professionnel qualifié pour respecter les normes de sécurité. Le tableau de commande intègre généralement un système d’alarme visuelle et sonore qui vous alerte en cas de dysfonctionnement. Cette fonction préventive vous permet d’intervenir rapidement avant qu’un problème mineur ne devienne majeur. Pour valider la garantie de votre équipement, notamment pour les modèles comme le Tricel NOVO, la mise en service doit être effectuée par un technicien agréé qui vérifiera la conformité de l’installation électrique et des raccordements.
Remblayage et finitions extérieures
Le remblayage constitue l’une des phases finales de l’installation d’une micro-station d’épuration. Cette étape nécessite une attention particulière pour garantir la stabilité de l’installation et une bonne intégration dans votre jardin. Un remblayage mal réalisé peut entraîner des affaissements de terrain ou des dommages à la structure de la micro-station. Voyons quels matériaux utiliser et comment aménager la zone après les travaux.
Matériaux recommandés pour le remblai
Pour un remblayage optimal d’une micro-station d’épuration, il faut sélectionner des matériaux adaptés selon le type de terrain. En terrain sec, un lit de sable compacté de 20 centimètres forme la base idéale. Le remblayage se poursuit ensuite par couches successives : 10-20 cm de sable humidifié, suivi de 20 cm de sable stabilisé, puis 40 cm de béton maigre, 120 cm de sable, et enfin 15 cm de terre végétale en surface. Cette méthode progressive assure la stabilité de l’installation tout en protégeant la cuve contre les pressions extérieures. En terrain humide, le sable stabilisé remplace le sable simple pour éviter les mouvements de terrain. L’utilisation de gravier concassé 10/14 mm peut aussi convenir pour certaines zones du remblai. La terre végétale doit être réservée uniquement pour la couche supérieure afin de favoriser la reprise de la végétation.
Aménagement de la zone après travaux
Une fois le remblayage terminé, l’aménagement paysager de la zone devient une priorité pour intégrer harmonieusement votre micro-station dans votre jardin. Il faut maintenir une distance minimale de 4 mètres avec les arbres et arbustes à racines profondes pour éviter que ces dernières n’endommagent la structure. La surface au-dessus de la micro-station peut être engazonnée pour stabiliser le sol tout en facilitant l’accès aux regards pour la maintenance. Évitez de planter des végétaux à racines profondes directement au-dessus de l’installation. Pour les zones de passage, prévoyez un renforcement adapté si des véhicules doivent circuler à proximité. Les trappes d’accès doivent rester facilement accessibles pour les futures opérations d’entretien. Un balisage discret peut être utile pour repérer l’emplacement exact des différents éléments de votre système d’assainissement non collectif. N’oubliez pas que le SPANC vérifiera la conformité de votre installation, y compris l’aménagement final de la zone.
Mise en service et contrôle de conformité
Après avoir correctement installé et raccordé votre micro-station d’épuration, deux phases finales sont indispensables pour garantir son bon fonctionnement : la mise en service du système et la vérification de sa conformité. Ces étapes valident que votre installation respecte les normes en vigueur et assurent son fonctionnement optimal pour le traitement de vos eaux usées.
Procédure de démarrage du système
La mise en route d’une micro-station d’épuration nécessite une procédure précise qui doit être réalisée par un technicien qualifié. Pour les micro-stations Tricel NOVO, cette intervention est obligatoire pour valider la garantie. Le technicien commence par vérifier que tous les raccordements hydrauliques et électriques sont correctement réalisés. Il s’assure que le système est alimenté par un disjoncteur de 6A dédié, via une gaine D40mm et des fils adaptés (3 x 1,5mm² pour les installations standards). Le remplissage initial de la cuve avec de l’eau claire est ensuite effectué pour amorcer le processus biologique. Le technicien règle les paramètres de fonctionnement, notamment les cycles d’aération qui permettront le développement des bactéries nécessaires au traitement des eaux usées. Cette mise en service s’accompagne d’explications sur le fonctionnement de l’installation et de conseils pour son utilisation quotidienne. Un rapport de mise en service est établi, document précieux qui atteste du démarrage dans les règles de l’art et constitue le point de départ de la période de garantie.
Visite de vérification par le SPANC
La validation finale de votre installation par le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) représente une étape réglementaire incontournable. Cette visite de contrôle doit être programmée avant le remblayage final de l’installation. Un inspecteur du SPANC (ou parfois d’organismes comme Veolia ou SAUR selon les régions) vérifie minutieusement plusieurs aspects : le respect des distances réglementaires (5 mètres de l’habitation, 3 mètres des limites de propriété, 35 mètres d’un puits), la qualité des raccordements, le bon écoulement des eaux avec les pentes adéquates (2% pour les eaux usées brutes et 0,5% pour les eaux traitées), et la conformité du système d’évacuation des eaux traitées (tranchées drainantes, système préfabriqué ou rejet au fossé selon l’autorisation obtenue). L’inspecteur vérifie également que l’installation correspond bien au modèle validé lors de l’étude préalable et qu’elle est dimensionnée correctement selon le nombre d’équivalents habitants (EH). À l’issue de cette visite, un certificat de conformité est délivré si tous les critères sont respectés. Ce document est particulièrement important car il atteste que votre installation respecte la réglementation en vigueur et vous protège en cas de contrôle ultérieur ou lors d’une vente de votre propriété.